Le commerce international : En quoi Consiste-t-il et quels sont ses impacts sur l’économie mondiale ?

commerce international
Le commerce international représente les échanges entre consommateurs et producteurs de différents pays. Moteur économique de plusieurs nations, il se divise en deux catégories : le commerce de biens (produits miniers, hydrocarbures, agricoles) et le commerce de services (transport et tourisme). Dans ce sens, le café représente 15 % de l'exportation en Éthiopie. Au Bangladesh, 100 touristes génèrent des emplois pour 944 personnes. En somme, ce commerce a évolué au cours des siècles. Longtemps dominé par les grandes puissances industrielles, il est désormais investi par des économies émergentes.

Définition et exemples

Il n'existe pas de consensus sur la définition du commerce international. En principe, il fait référence aux échanges de marchandises et de services qui s'opèrent entre plusieurs organisations. Cela peut être entre deux pays tels que la France et la Chine ou entre deux espaces économiques comme l'Union européenne et la CEDEAO. Étant donné le volume de biens et services qui circulent dans le monde, ce commerce occupe un rôle important dans l'économie d'un pays. Prenons l'exemple du Vietnam, ce pays doit sa croissance à ce commerce. D'après la Banque mondiale, il représente 186 % de son PIB. Le Vietnam fait partie des pays les plus ouverts économiquement en Asie. Il exporte essentiellement des appareils électroniques et des téléphones. Par ailleurs, de grandes marques telles que Nike et Adidas ont choisi de fabriquer majoritairement leurs produits dans ce pays. Ce commerce se caractérise également par une forte concurrence entre les pays exportateurs. Chacun d'entre eux se voit obligé de maintenir, voire d'améliorer la qualité et le volume de biens proposés. Ils doivent aussi demeurer compétitifs au niveau des prix. À titre d'exemple, la Côte d'Ivoire et le Ghana détiennent 60 % de part de marché sur les 4,9 millions de tonnes de cacao produites dans le monde. Les deux pays africains sont concurrencés par l'Équateur qui complète le podium des plus grands producteurs de cacao. Ces parts de marché peuvent évoluer en fonction du prix et de la qualité des produits proposés par ces pays ou par d'autres acteurs émergents. Ce commerce est un grand pourvoyeur d'emploi, un atout important pour l'économie locale. De par leur statut de clients, les pays importateurs peuvent librement choisir leurs pays fournisseurs. Ils s'appuient sur plusieurs conditions pour choisir : qualité, quantité, pouvoir d'achat. La géopolitique influence aussi la sélection d'un fournisseur. Prenons l'exemple de la relation commerciale franco-perse. En 2013, les importations qui proviennent d'Iran étaient évaluées à 40 millions d'euros alors qu'elles étaient de 2 milliards en 2004. De même, les exportations se chiffrent à 490 millions d'euros contre 2 milliards il y a dix ans.

Chiffres clés à l'échelle mondial

Ce commerce subit de plein fouet chaque évènement qui s'opère au niveau mondial. C'est le cas du Brexit, de la pandémie de covi-19, de la guerre en Ukraine. D'après les données de la Banque mondiale, les exportations s'élevaient à 24 795 milliards de dollars en 2019 contre 24 312 milliards pour les importations. Sur cette période, le commerce international représentait 60 % du PIB mondial. Dans ce sens, dix pays détiennent 53,3 % de part de marché dans les échanges. Les principaux pays exportateurs et importateurs de biens sont : les États-Unis, la Chine, l'Allemagne, le Japon, la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, Hong Kong, la Corée du Sud et l'Italie. Notons quand même la montée en puissance des économies émergentes dans le classement. À cet effet, l'Inde gagne 8 places en matière d'exportation tandis que le Vietnam augmente de 18 places en termes d'importation. Au niveau des services, le top 10 est plus ou moins similaire à l'exception de l'Inde, Singapour et l'Irlande. Au niveau des biens et services échangés, les échanges sont largement dominés par les marchandises manufacturées avec 13 300 milliards de dollars. En comparaison, les produits agricoles ne représentent que 1 800 milliards. Par ailleurs, les produits miniers et les carburants pèsent 3 000 milliards. Les services se concentrent essentiellement sur la logistique, notamment le transport. C'est dans cette optique que l'Union européenne a développé des notions comme le numéro de TVA intracom. Au niveau mondial, le transport de marchandises est régi par des normes et des standards tels que les incoterms. À titre d'information, les échanges dans le tourisme se chiffrent à 1 416 milliards.

Moteur de croissance au niveau international

Ce concept remonte au 19e siècle. Dès cette époque, les échanges ont fluctué plus vite que la production mondiale. Le Royaume-Uni se positionne en leader. Le pays occupera ce statut jusqu'à la fin du siècle suite à l'émergence de nouvelles économies : les États-Unis et le Japon. Ainsi, le Royaume-Uni détient 18 % des échanges mondiaux en 1850 contre 5,5 % pour les États-Unis. En 1913, la part du premier a légèrement reculé de 1 % tandis que celle du second a doublé. À cette période, ce commerce reposait sur l'échange de deux types de produits : agricoles et miniers ainsi que ceux de l'industrie. L'Europe rassemble les principaux pays industriels qui importent des produits primaires et exportent des produits manufacturés. Le début du 20e siècle marque une plaque tournante. Le Royaume-Uni perd sa place de leader au profit des États-Unis et du Japon. En 1937, le pays est même distancé par l'Allemagne dans l'exportation de produits manufacturés. Le début du 21e siècle se caractérise par une concentration du commerce international chez les pays développés tels que l'Europe et l'Amérique du Nord. Ces derniers centralisent 56,2 % des exportations en 2000. L'Amérique latine, le Moyen-Orient et l'Afrique ne totalisent que 11 % de part dans les échanges. La part importante de l'Europe s'explique par des échanges intraeuropéens où des notions comme la TVA intracommunautaire sont employées. Selon un rapport du Sénat, ces échanges représentent 63 % du commerce extérieur des pays membres.

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